Assemblée Générale
Samedi 22 avril 2023 de 10 h 30 à midi
MAISON POUR TOUS
Centre Bourg – IRISSARRY
Vous êtes conviés à notre AG, ce samedi 22 avril.
Vous devez être à jour de cotisation pour pouvoir voter (mai 2022 – avril 2023). Chacun peut représenter une autre personne (2 voix maximum par adhérent).
Vous pouvez aussi y assister librement sans adhérer. Votre voix est consultative.
L’Ordre du Jour :
- Rapport moral du Président
- Rapport financier
- Candidatures pour le Conseil d’Administration suivant rotation annuelle par tiers ; 3 membres sortants sur neuf
- Fixation du tarif d’adhésion
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En 2021 en réaction à l’interdiction du plein-air, création de nombreuses associations Sauve Qui Poule (S.Q.P) ; structures mixtes d’éleveurs/consommateurs, apolitiques et asyndicales
Le 29 septembre 2021, l’arrêté national « grippe aviaire » ordonnant la claustration obligatoire des volailles a déclenché une vive réaction chez les éleveurs et les consommateurs. Des collectifs Sauve qui Poule se sont alors créés sur le modèle de S.Q.P.84 crée en 2017, sur plusieurs territoires : Poitou, Gers, Landes, Béarn, Vendée, Bretagne, Loire-Atlantique, Deux-Sèvres, Var, Bouches-du-Rhône, Pays Basque… Il y a désormais 13 collectifs Sauve qui Poule en France.
A titre d’exemple, SQP Pays Basque (10 mois d’existence) compte, actuellement, environ 150 familles adhérentes et une dizaine d’éleveurs.
L’IMPORTANCE DU PLEIN AIR POUR LES CONSOMMATEURS
L’engagement dans Sauve qui Poule découle naturellement de l’engagement des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) pour une alimentation saine et de qualité, respectueuse du bien-être animal et de l’environnement
Les AMAP soutiennent une agriculture :
- paysanne, durable, respectueuse de l’environnement
- à taille humaine,
- attentive aux femmes et aux hommes qui l'exercent,
- attentionnée au bien-être animal
- prévenante à la santé des consommateurs.
Un lien fort entre consommateurs et éleveurs grâce à la vente directe
Hors des circuits courts, AMAP et vente directe, il nous semble que le grand public a du mal à saisir la gravité de la situation qui pèse sur les élevages plein air : le discours commercial des producteurs en circuit long (supermarchés, etc.) est rassurant et continue à montrer des images de poulets élevés en plein air, à afficher la mention « plein air » ou « en liberté » sur les emballages des œufs et des volailles.
Pour beaucoup de consommateurs, la grippe aviaire n’existe pas ou n’a qu’un faible impact puisqu’il leur est toujours possible de continuer à acheter des œufs, du poulet, etc., au supermarché. Tout au plus ont-ils ressenti quelques tensions à Noël au moment d'acheter chapons, canards, oies, foies gras. On observe très peu de mentions de la grippe aviaire ou de l’interdiction du plein air dans les publications des associations de consommateurs : rien à la Confédération Syndicale des Familles (CSF) et à l’association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV), quelques articles chez UFC-Que choisir et 60 millions de consommateurs. Les consommateurs croient acheter des produits plein air, alors que les volailles sont claustrées. Il s’agit d’une tromperie pour le consommateur, ce qui est pour nous inacceptable, car malhonnête et frauduleux.
Le contraste est fort avec le discours de Sauve qui Poule, ancré dans une réalité de terrain, qui transmet des informations beaucoup plus alarmistes sur l'élevage de volailles et la situation des éleveurs plein air, pour qui ce fossé de communication et d’incompréhension est d’une grande violence.
Consommateurs et citoyens sont la force vive du pays : il est crucial qu’ils soient pleinement informés, et que leur point de vue soit respecté et entendu.
Ils attendent un engagement des pouvoirs publics pour le maintien et le soutien de cette activité et notamment l’élevage en plein air.
Éléments de contexte sur la filière et les deux types de système
Il semble indispensable de rappeler les deux systèmes d’élevage cohabitant sur le territoire français : d’une part des petits élevages extensifs et plein air et d’autre part des élevages intensifs.
L’intensif est un métier de production, alors que l’extensif est bien un métier d’élevage, prenant en compte l’équilibre de l’écosystème dans lequel il s’inscrit et le bien-être animal et humain à tous les stades de production et bien plus créateur d’emplois que l’intensif au prorata de volailles élevées : à titre d’exemple, 4000 poulets vendus en direct peuvent généralement rémunérer un temps plein, alors qu’en système industriel le producteur devra « sortir » environ 260 000 poulets de 40 jours pour se rémunérer.
Ces deux modèles sont différents et ne peuvent être gérés de la même manière : puisqu'il y a deux modèles, il doit y avoir deux gestions bien différentes.
Résultat de l’enquête S.Q.P 44 sur l’impact de la grippe aviaire sur les élevages extensifs du réseau
L’enquête réalisée par SQP 44 en 2022 a montré que la maladie n’avait pas eu d’impact sur les élevages extensifs interrogés : 100 % des élevages interrogés n’ont eu aucun cas de grippe aviaire sur l’épisode de grippe aviaire 20212022. Plus de la moitié des éleveurs interrogés ont laissé leurs volailles dehors, et 25% ont pratiqué la claustration intermittente de leurs volailles.
Il n'y a pas eu d'impact direct sur nos animaux, car ils n'ont pas été touchés par la maladie, mais l’impact a bel et bien été fort sur les fermes et les paysans : c'est donc bien un mode d’élevage qui a été pénalisé pendant cette crise, alors même que les animaux ont été davantage préservés par ces mêmes pratiques d’élevage.
Le modèle industriel arrive à un point aujourd'hui où la volaille produite dessert le public plus qu'elle ne le sert
Le modèle industriel représente une bombe à retardement dans l’émergence des virus, notamment à cause de l’entassement des animaux et de l’uniformisation génétique des productions industrielles.
En plus de ce danger sanitaire aux conséquences potentiellement désastreuses pour la santé publique s’ajoute le coût économique de ce mode de production industriel : derrière des prix de détail apparemment bon marché se cachent en fait des externalités négatives non incluses dans les prix de vente, car portées par la société : empreinte carbone sur l’ensemble de la chaîne de production en circuit long, dépendance au pétrole et aux énergies fossiles, pollution des eaux et des sols, usage important d’antibiotiques, vaccins et autres produits vétérinaires obligatoires, bien-être animal bafoué et sacrifié... sont autant de paramètres qui dégradent durablement notre environnement, socle de notre santé publique.
Le modèle plein-air/vente directe repose sur un autre paradigme : la primauté de la santé et de la qualité
Contrairement à la production industrielle qui, à la recherche de la production au moindre coût, se trouve davantage au service de grands groupes ou d’actionnaires, le modèle de fermes en circuit-court privilégie le contact direct avec les consommateurs, mettant au cœur de ses engagements la qualité de ses produits, la santé des consommateurs, des éleveurs et de leur écosystème.
L’éleveur adopte ainsi la même démarche de qualité qu’un artisan : il est généralement aussi le transformateur de ses produits en relation étroite avec ses clients. Cette polyvalence permet de capter l'essentiel de la valeur ajoutée du produit fini et se satisfait d'élevage à taille modeste : la vente directe permet bel et bien de proposer au consommateur des produits de haute qualité à prix abordable.
Pour en savoir plus, venez nombreux à notre AG annuelle.
On compte sur vous, segi aintzina !