GRIPPE AVIAIRE RETOUR SUR UNE GESTION CATASTROPHIQUE DE LA CRISE
Extrait : Pourtant, depuis 2015, les cartes pour agir sont sur la table. Le Ministre et les responsables des filières continuent de les ignorer alors même qu’ils se sont montrés incapables d’anticiper et de gérer cette crise. Car, excepté la claustration, les autres recommandations de l’ANSES n’ont pas été mises en œuvre !
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Dans cet avis, l’Anses insiste sur le fait que « les conditions ne sont pas réunies à l’heure actuelle pour vacciner efficacement les poules, poulets et dindes contre l’influenza aviaire ». D’un part, il y a trop peu de vaccins disponibles (sur les cinq vaccines actuellement disponibles dans le monde, un seul dispose d’une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules et cette autorisation date de 2006, explique l’Anses) et d’autre part, il ne peut y avoir de vaccination efficace des volailles sans prendre en compte les canards. « Or il n’existe pas encore de vaccin disponible pour cette espèce », rappelle l’agence.
Sur la base de cet avis et en concertation avec les filières professionnelles, le ministère a décidé de procéder à plusieurs adaptations :
- La mise sous parcours réduits pour les Gallus, pintades et dindes sera autorisée pendant la période la plus à risque du 15 novembre au 15 mars, sous réserve de la réalisation préalable d’un audit de biosécurité favorable
- Les surfaces des parcours réduits pourront être réévaluées
- Du 15 mai au 15 septembre, les poulets de chair pourront sortir sur parcours réduits à partir de 8 semaines au lieu de 10 semaines
- Lancement d’une enquête épidémiologique pour caractériser le rôle des élevages de volailles plein air dans la dynamique de circulation de l’influenza aviaire. Par ailleurs, des expérimentations seront lancées en 2023 pour éprouver scientifiquement et sur le terrain, de nouvelles méthodes d’évaluation et de gestion du risque influenza aviaire à l’échelle l’élevage.